Ce mois-ci nous avons eu le plaisir de nous asseoir avec Kilhan, un de nos vidéaste et un grand ami de la famille INDEE. Laissez-nous vous présenter son histoire.
- Peux-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur toi et ce que tu fais dans la vie ?
Je m'appelle Kilhan, j'ai vingt-cinq ans ! En ce moment, je vis au Portugal où je mange pas mal de Pastel de Nata, alors que je n'ai jamais été un grand amateur de sucreries. Je travaille à mi-temps dans un endroit de location de caméras de cinéma avec des joyeux Portugais, donc je ne comprends pas grand-chose à ce qu'ils me disent, même après avoir vécu au Portugal pendant 2 ans... Je commence des études en ingénierie forestière et en ressources naturelles. En ce moment, j'aime beaucoup dépenser mon argent en achetant de vieilles lampes d'occasion au marché aux puces.
- Quelles sont tes passions, hobbies, aspirations ?
Venir de Belgique m'a toujours attiré vers tout ce qui ne se trouve pas en Belgique... En particulier l'océan, la mer du Nord est pas mal, mais elle manque un peu de vie et de couleur. Quoique Knokke, c'est quand même coloré avec tous ces polos roses, bleus et verts. Je dirais que tout ce que je fais dans la vie pourrait être considéré comme un hobby pour certains, mais j'aime beaucoup m'étirer en ce moment.
- Parle-nous de ton parcours en tant que vidéaste. Comment es-tu devenu passionné par la création de vidéos ?
On jouait beaucoup aux Barbies et aux petites figurines Star Wars avec ma sœur. On inventait des histoires, on créait des décors, on s'inventait des vies à travers ces morceaux de plastique. On pouvait contrôler la vie des autres. Et puis, mon côté rêveur aussi. Dans mes films, je peux inventer mon propre monde imaginaire et le rendre un peu plus proche de la réalité.
Je suis donc parti en Cornwall, plus précisément à Falmouth. Un petit village de pêcheur sur la cote de l’Angleterre, la péninsule du sud-ouest, ou l’océan atlantique et les hautes falaises noir et verte s’entrelace. Un lieu magnifique, avec une végétation riche et abondante de quoi inspiré les artistes.
Je ne connaissais pas grand choses du cinéma et encore moins le milieu du cinéma expérimental. J’ai eu la chance d’avoir pu suivre et avoir comme tuteur pour mon projet de fin d’étude Mark Jenkin et Rachael Jones, deux grands artistes et renommé réalisateurs qui m’on donné la passion que j’ai pour le cinéma.
- Qu'est-ce qui t'inspire le plus dans ton travail de vidéaste ? Y a-t-il des réalisateurs ou des vidéastes qui ont influencé ton style ?
Le cinéma, c'est le septième art, mais c'est aussi l'art qui regroupe tous les arts ensemble. Mais pas seulement l'art, mais l'anthropologie, la philosophie, tellement de choses. Comme disait Godard : "La photographie, c'est la vérité, et le cinéma, c'est la vérité 24 fois par seconde". Pour être un bon cinéaste, il faut savoir s'interroger sur tout. Ce serait une honte de lister ces réalisateurs, mais "Dillinger est mort" de Marco Ferreri est une belle représentation de notre société actuelle.
- En parlant de style, comment décrirais-tu ta signature visuelle en tant que vidéaste ? Quelles sont les caractéristiques qui rendent tes vidéos reconnaissables ?
J'ai été initié pour la première fois au processus de développement de pellicules par mon tuteur, le réalisateur Mark Jenkin. L'approche bien différente du cinéma actuel semblait plus organique. Mark m'a non seulement introduit au médium de 16 et 8 mm et à la révélation manuelle, mais également à différentes techniques d'utilisation de matériaux organiques pour développer la pellicule, telles que le café. Cette méthode encourage la production, l'expérimentation et la diffusion de processus analogiques basés sur la matérialité et la tactilité, en raison de l'importance de préserver une pratique en voie de disparition.
- Depuis quand connais-tu INDEE et quelles sont tes impressions sur la marque ?
Je connais INDEE depuis ma naissance ! Pas pour vous faire sentir vieux, mais les deux créatrice d’INDEE me connaissent depuis que j'étais un petit fœtus dans le ventre de ma mère. INDEE, c'est une grande famille. Toute l'équipe qui travaille derrière est soit des membres de la famille des deux boss, soit des amis de la famille, voire même des jeunes filles qui s'habillent chez INDEE. J'ai toujours aimé ce que les créatrices font, elles ont extrêmement bon goût, et je pense que beaucoup de mon influence artistique vient de là.
- Comment perçois-tu l'impact de tes vidéos sur notre image de marque et nos clients ?
J'aime beaucoup le contact humain chez INDEE, ils sont très proches de leurs clients. Il y a un côté humain qu'on perd de plus en plus avec l'avancement technologique. J'adore le fait qu'INDEE travaille avec comme modèle des jeunes filles qui apprécient la marque. La mode est un milieu assez particulier et aussi assez opposé à mes valeurs. J'essaie avec mes petits films de repousser la caricature de la femme mannequin que l'on voit sur les podiums ou dans les publicités des grandes marques, et de donner un côté plus réel et enfantin à la mode. Une sorte de satire sur les films de mode.
- As-tu des rêves ou des projets futurs en tant que vidéaste ? Y a-t-il un type de projet que tu aimerais réaliser mais que tu n'as pas encore eu l'occasion de faire ?
Je suis actuellement en train de développer mon premier long métrage, un documentaire sur l'aliénation d'un individu très particulier qui vit sur les toits de Rome. Sinon, j'espère qu'INDEE me réembauchera pour leur prochaine collection. Parfois, j'ai tendance à m'éloigner un peu avec mes vidéos.
- Finalement, comment ressens-tu ta contribution à l'équipe et à la marque ? Quelle est la chose la plus importante pour toi dans cette collaboration ?
Ma contribution consiste à mettre en mouvement et en vie les magnifiques tenues tout en restant fidèle au message d'INDEE. Mais avant tout, passer un très bon moment avec des personnes que j'adore et qui resteront à jamais une belle grande famille !
